F.A.Q

Foire aux questions

 

 

Vous débutez avec les huiles essentielles ? N’hésitez pas à consulter et télécharger nos recommandations d’emploi.


Généralités

Comment obtient-on une huile essentielle ?

La majorité des huiles essentielles sont obtenues via la distillation à la vapeur d’eau d’une ou plusieurs parties d’une plante. La distillation à la vapeur d’eau correspond à un entrainement des molécules volatiles aromatiques de la plante. Les huiles essentielles d’agrumes font exception : elles sont majoritairement extraites mécaniquement par expression à froid des écorces (zestes). Enfin, certaines huiles essentielles de bois ou d’écorce par exemple sont obtenues par distillation sèche, c’est-à-dire sans addition d’eau ou de vapeur d’eau.
La définition d’une huile essentielle est encadrée par la norme internationale NF EN ISO 9235 « Matières premières aromatiques naturelles – Vocabulaire ».

Que contiennent les huiles essentielles ?

Les huiles essentielles contiennent en moyenne entre 5 et 30 molécules principales. En revanche, grâce à des analyses très poussées, les scientifiques ont parfois mis en évidence la présence de centaines d’autres molécules, présentes en infime proportion, dans une seule et même huile essentielle.
Certains composés sont communs à de nombreuses huiles essentielles tandis que d’autres sont spécifiques à quelques huiles essentielles.
Différents facteurs influencent les compositions : premièrement l’espèce et la partie distillée de la plante (plante entière, feuilles, fleurs…), mais aussi d’autres facteurs tels que l’origine géographique (climat, composition des sols, altitude…), la période de récolte ou encore l’état de la partie de plante (fraîche, sèche).
Ce sont ces variations de compositions qui confèrent à chaque huile essentielle un profil qui lui est propre. Deux huiles essentielles issues d’une même plante peuvent ainsi avoir des compositions variables et donc des propriétés, usages mais aussi toxicités totalement différents.

Qu’est-ce que le chémotype ?

Des compositions variables (Cf. Que contiennent-elles ?) découlent la notion de chémotype (CT) (également nommé spécificité biochimique – SB) en fonction des molécules majoritaires et distinctives pour une même espèce.
Exemple : thym à thymol (Thymus vulgaris CT thymol) – thym à linalol (Thymus vulgaris CT linalol)

Que signifient les sigles HEBBD et HECT ?

Les termes HEBBD (Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définie) et HECT (Huile Essentielle Chémotypée) ne sont pas des certifications délivrées par des organismes mais des mentions indiquant que le fabricant certifie la traçabilité botanique et biochimique de l’huile essentielle mise sur le marché.

Comment conserver les huiles essentielles ?

Les huiles se conservent dans leur flacon d’origine, bien fermé, dans un endroit frais et sec à l’abri de la lumière, idéalement dans leur boite ou emballage cartonné d’origine où se trouve un maximum d’informations. Les huiles essentielles doivent également être placées en hauteur ou sous clé, hors de portée des enfants.

Quelle est l’équivalence entre nombre de gouttes et ml ?

En fonction de la température, de la viscosité de l’huile essentielle, du bouchon codigoutte fourni, le volume délivré varie, l’utilisateur peut obtenir des gouttes plus ou moins grosses. Les mesures en gouttes sont donc approximatives mais sont toutefois pratiques. Il convient de se référer aux données propres à chaque laboratoire.

Comment choisir une huile essentielle de qualité ?

Le premier indice est un étiquetage complet et précis : la mention du nom botanique de l’espèce en latin, de la partie de la plante distillée et du chémotype sur l’emballage peut être considéré comme un signe de qualité. Les laboratoires et producteurs reconnus dans le domaine assurent la qualité de leurs huiles essentielles en amont de leur mise sur le marché en réalisant des analyses.

Le label Bio est-il à privilégier ?

Le mode de culture biologique est gage de qualité grâce à son cahier des charges très strict. Plusieurs labels coexistent, contrôlés par des organismes certificateurs externes, privés ou publics, français ou étrangers.
En revanche ; la labélisation est parfois impossible lorsque les huiles essentielles sont issues de la cueillette de plantes sauvages ou de pays où la certification bio n’existe pas. L’absence de certification n’est pas incompatible avec des produits d’excellente qualité.

 

Usage

Quelle est la gamme moyenne des prix des huiles essentielles ?

D’après une étude du marché en pharmacie, parmi les 20 huiles essentielles les plus vendues, les prix sont d’environ 2€ pour les plus courantes à plus de 45€ pour les plus rares. En moyenne, la gamme de prix se situe entre 4 et 6€ pour un flacon de 10ml (1). En outre, des facteurs externes peuvent influer sur les prix d’une année sur l’autre, notamment les aléas climatiques pouvant jouer sur les récoltes.

Quelles sont les règles de bases à connaitre pour l’utilisation d’huiles essentielles pures ?

Les huiles essentielles sont des actifs naturels, concentrés et puissants, à utiliser avec précaution et modération.
Assurez-vous de la qualité 100% pure et naturelle de l’huile essentielle utilisée. Vérifiez l’identité de l’huile essentielle utilisée (par exemple la lavande vraie est différente de la lavande aspic, le thym à thymol du thym à linalol…).
Respectez les instructions mentionnées sur l’étiquetage (dosage, précautions…) et conservez ces informations.
Assurez-vous que l’usage que vous envisagez est bien recommandé pour cette huile essentielle.
Conservation :
– hors de portée et de vue des enfants
– dans endroit frais, à l’abri de la lumière
– tenir éloigné des flammes et sources de chaleur intense
Certaines huiles essentielles peuvent être irritantes. Il est recommandé de toujours effectuer un test de tolérance cutanée en versant une ou deux gouttes du produit dans le pli du coude au moins 48 heures avant toute première utilisation à l’état pur ou dilué. En cas de réaction, ne pas utiliser le produit.
Toujours se laver soigneusement les mains après avoir utilisé une huile essentielle.
Ne pas verser d’huiles essentielles pures dans un bain. Utilisez une base pour les diluer au préalable.
En cas de contact accidentel avec les yeux, tamponnez et apaisez avec une huile végétale grasse et consultez un médecin.
En cas d’ingestion accidentelle, contactez un centre antipoison et un médecin.

A qui demander conseil et pourquoi ?

L’Aromathérapie ne fait pas partie du cursus classique des professionnels de santé mais de plus en plus de médecins et pharmaciens entreprennent d’eux-mêmes des formations complémentaires en Aromathérapie pour conseiller au mieux leurs patients et clients. Vous pouvez également vous orienter vers un aromathérapeute ou un naturopathe.

DEMANDER L’AVIS D’UN PROFESSIONNEL DE SANTE (médecin, pharmacien, aromathérapeute…) dès qu’il s’agit d’une des situations suivantes :
– Femmes enceintes ou allaitantes
– Nourrissons et enfants
– Personnes à terrain allergique
– Pour une utilisation par voie orale
– En cas de doute sur l’usage ou sur l’huile essentielle
– En cas de traitement médical en cours (par exemple asthme, problèmes rénaux et hépatiques, pathologies cardiovasculaires, troubles convulsifs, cancers…)
– Pour une utilisation sur une longue durée

Comment choisir les huiles essentielles qui conviennent à mes besoins, les mélanges possibles ? Où trouver des informations fiables sur les propriétés, les dosages, les utilisations… ?

A chaque besoin peut correspondre plusieurs huiles essentielles ou synergies. Il convient de se rapprocher d’un professionnel de santé qui pourra proposer les huiles essentielles et doses associées les plus adaptées. Il est également recommandé de consulter des ouvrages d’aromathérapeutes reconnus.

Quelles sont les contre-indications et huiles essentielles pour lesquelles il faut avoir une vigilance particulière ?

Comme avec tout produit actif, les utilisateurs d’huiles essentielles doivent rester vigilants et toujours lire attentivement l’étiquetage pouvant indiquer certaines précautions d’emploi ou contre-indications éventuelles.
Par précaution, il convient de toujours réaliser un test préalable de la préparation contenant une huile essentielle dans le pli du coude 48h avant son utilisation sur la peau.
En cas de doute ou d’absence d’information, il est recommandé, notamment aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants de moins de 6 ans, aux personnes à risque telles que les personnes épileptiques ou souffrant de troubles neurologiques graves, de demander un avis médical.

Puis-je utiliser des huiles essentielles pures sur ma peau ?

Seulement à de rares exceptions, les huiles essentielles peuvent s’utiliser pures pour une application très localisée. Dans tous les cas, une dilution est à privilégier et à adapter en fonction des besoins et des huiles essentielles utilisées.

Pas d’utilisation pure sur la peau de certaines huiles essentielles potentiellement irritantes. Par exemple : Ail, Ajowan, Amande amère, Aneth, Basilic tropical, Bay Saint Thomas, Cannelle, Carvi, Cumin, Cyprès, Estragon, Eucalyptus globulus, Gaulthérie, Girofle, Laurier, Lemongrass, Litsée citronnée, Marjolaine, Menthe, Origan compact, Pin, Romarin à camphre, Sarriette, Serpolet, Thym à thymol, Thym à carvacrol, Verveine…

Puis je m’exposer au soleil après l’application d’huile essentielle sur ma peau ?

Peau + Huiles essentielles + Soleil = Prudence
Pas d’exposition au soleil dans les heures qui suivent l’utilisation sur la peau de certaines huiles essentielles potentiellement photo-irritantes
Par exemple : Angélique, Bergamote, Céleri, Citron, Citron vert, Cumin, Khella, Livèche, Mandarine, Orange, Orange sanguine, Pamplemousse, Verveine odorante…

Comment utiliser des huiles essentielles par voie orale ?

Certaines huiles essentielles unitaires (en flacon codigoutte) se prêtent à un usage oral sous réserve d’un avis médical. Pour cela, on conseille généralement la prise d’une à deux gouttes toujours diluées sur un comprimé neutre, dans une cuillère d’huile, de miel ou sur un morceau de sucre. On trouve sur le marché des compléments alimentaires à base d’huiles essentielles déjà dosées. Cette solution facilite l’usage et permet de respecter plus aisément des doses prescrites. Dans tous les cas, il est essentiel de toujours lire attentivement l’étiquetage avant utilisation.
Attention :
– Ne jamais ingérer des huiles essentielles mélanger dans l’eau ou toute autre boisson (elles n’y sont pas solubles)
– Toujours vérifier que l’huile essentielle est adaptée à un usage par voie orale.
– Privilégier une durée de prise orale courte
– A réserver préférentiellement aux adultes sauf avis médical contraire

Quelles sont les précautions à prendre avec des huiles essentielles en diffusion ?

Certaines huiles essentielles sont contre-indiquées en diffusion, elles peuvent par exemple être irritantes pour les voies respiratoires. Il convient donc de vérifier que l’usage par diffusion est bien recommandé par le fabricant et de respecter les durées préconisées qui peuvent varier en fonction du type de diffuseur.
Les mêmes précautions sont à appliquer que pour les autres types d’usages, notamment en présence d’enfants et/ou personnes à risques (allergiques, femmes enceintes, allaitantes…) un avis médical est préférable.
En outre, les recommandations suivantes sont de mise :
– L’utilisation de votre appareil doit s’accompagner d’une aération régulière de votre pièce.
– Ne pas diffuser dans la chambre d’enfants en bas âge.
– Ne pas diffuser des huiles essentielles dans une chambre pendant le sommeil et au plus tard 30 minutes avant le coucher.
– Ne pas diffuser en continu

Y-a-t-il des contre-indications à l’utilisation d’huiles essentielles en parallèle d’un traitement médicamenteux ?

Les huiles essentielles peuvent interagir avec des traitements médicamenteux : addition ou synergie des effets mais aussi effets inverses et donc inhibition de l’action médicamenteuse.
La prise concomitante d’huiles essentielles et de médicaments doit se faire impérativement sous réserve d’un avis médical.

Pourquoi y-a-t-il des pictogrammes de danger sur certaines huiles essentielles ?

Il s’agit du règlement CLP (Classification, Labelling, Packaging), obligatoire en Europe pour l’étiquetage des produits chimiques. Certains pictogrammes sont peu pertinents pour une utilisation grand public et correspondent davantage aux risques encourus dans le cadre d’un usage industriel.
Ils permettent de mettre en garde l’utilisateur et de rappeler la nécessité de respecter le mode d’emploi recommandé. On retrouve ce type d’étiquetage par exemple sur les produits biocides, parfums d’ambiance ou ingrédients.

Pour en savoir plus sur ces pictogrammes, Cliquez ici

 

Efficacité

Est-ce que l’efficacité des huiles essentielles est démontrée scientifiquement ??

Aujourd’hui, de nombreuses données scientifiques et études cliniques sont disponibles, notamment sur les huiles essentielles les plus courantes : l’effet relaxant de la lavande ou antibactérien du tee tree ne sont plus à prouver ! Quant aux huiles essentielles les plus rares, elles recèlent encore de nombreux secrets et devraient être le sujet de nouvelles études à l’avenir. Pour autant, la législation actuelle ne permet pas aux fabricants de communiquer sur les propriétés de toutes les huiles essentielles.

Puis-je utiliser les huiles essentielles pour lutter contre la COVID-19 ?

Les propriétés antivirales des certaines huiles essentielles ont bien été démontrées scientifiquement. Que ce soit contre le virus de la grippe H1N1 (Garozzo 2009), de l’herpès (Astani 2009) ou encore du SARS-CoV-1 (Loizzo 2008), des études in-vitro prouvent l’action bénéfique des huiles essentielles par voie cutanée ou par voie orale mais aussi en diffusion (Vimalanathan 2014).

En outre, certaines huiles essentielles stimulent l’immunité et régulent les réactions inflammatoires en réveillant les lymphocytes et macrophages (Peterfalvi 2019).

Ainsi, en l’état actuel des connaissances et par mesure de précaution, en cas de suspicion d’infection, d’apparition de symptômes similaires ou de confirmation d’infection au virus SARS-CoV-2 :

– seule l’huile essentielle de gaulthérie est à déconseiller dans sa forme pure. Sous réserve d’un avis médical, son utilisation reste envisageable pour un usage cutané et local de produits déjà formulés.

– l’utilisation de toute autre huile essentielle reste possible, sous réserve d’un avis médical et dans le respect des précautions d’emploi.

Enfin, dans un contexte anxiogène d’épidémies, les huiles essentielles peuvent participer à la relaxation, au sommeil et à la gestion du stress, des bienfaits qui ont été prouvés cliniquement à plusieurs reprises.

L'efficacité antivirale des huiles essentielles est -elle démontrée??

Ziti-Freville en 2019, décrypte les mécanismes d’actions des huiles essentielles sur les virus. Suivant la composition des huiles essentielles et les virus sur lesquels elles peuvent agir, les modes d’actions sont multiples :attaque de l’enveloppe du virus et neutralisation, blocage des récepteurs cellulaires du virus, inhibition de la réplication virale intracellulaire, ou encore augmentation de la résistance descellules saines.
On note par exemple, l’efficacité des huiles essentielles d’eucalyptus, de thym et de tea tree contre le virus de l’herpès (HSV-1) dont elles inhibent 96% de la réplication (Astani 2009). Celle de tea tree est aussi un inhibiteur du virus de l’herpès labial (Carson 2001, 2006) ou du virus de la grippe H1N1 (Garozzo 2009). D’après des observations cliniques, s’ajoute à son pouvoir antiviral, des effets antibactériens et antifongiques, principalement attribués à la molécule terpinen-4-ol.

En diffusion, les huiles essentielles d’eucalyptus globulus et de bergamote ont montré une activité significative contre le virus de la grippe, après 10 minutes d’exposition (Vimalanathan 2014).

Les propriétés antimicrobiennes (antivirales et antibactériennes) des huiles essentielles sont bien documentées dans la littérature scientifique mondiale. Le succès dépend du bon usage des huiles essentielles (posologie, voies d’administration…) et de nombreuses recherches sont encore en cours pour mettre en lumière tout leur potentiel.

Si la prévention peut relever de tout un chacun, un traitement et la mise en place d’un schéma thérapeutique pertinent est du ressort d’un professionnel de santé habitué à prescrire des huiles essentielles.

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L'efficacité antibactérienne des huiles essentielles est-elle démontrée??

L’antibiorésistance est un problème de santé publique majeur : les bactéries résistantes se sont multipliées grâce à des mécanismes d’adaptation très efficaces et les antibiotiques perdent ainsi peu à peu de leur efficacité notamment lors d’infections hospitalières. L’enjeu du premier plan d’action établit par l’OMS seulement en 2015 est de limiter au strict nécessaire l’usage des antibiotiques et d’offrir une diversification des moyens thérapeutiques antibactériens.

L’utilisation d’huiles essentielles montre leur intérêt dans cette démarche, notamment grâce à l’action antibactérienne de composés phénoliques comme le thymol, le carvacrol ou l’eugénol. La preuve de l’activité antimicrobienne des huiles essentielles n’est plus à faire. Décrite en 1881 pour la première fois par Delacroix (Boyle, 1995), de nombreuses huiles essentielles ont depuis été définies
comme telles.

Les propriétés antimicrobiennes (antivirales et antibactériennes) des huiles essentielles sont bien documentées dans la littérature scientifique mondiale. Le succès dépend du bon usage des huiles essentielles (posologie, voies d’administration…) et de nombreuses recherches sont encore en cours pour mettre en lumière tout leur potentiel.
Si la prévention peut relever de tout un chacun, un traitement et la mise en place d’un schéma thérapeutique pertinent est du ressort d’un professionnel de santé habitué à prescrire des huiles essentielles

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Sécurité

Est-ce que les huiles essentielles disponibles en pharmacie, en magasin bio, en grandes surfaces ou sur les sites spécialisés en ligne sont de qualités équivalentes ?

Quel que soit le circuit de distribution, les huiles essentielles doivent répondre aux mêmes règlementations, normes et exigences en matière de qualité.

Y a-t-il des risques de contrefaçons d’huiles essentielles ?

Les huiles essentielles sont des produits à forte valeur ajoutée. Comme dans toute activité commerciale, certains acteurs peu scrupuleux peuvent modifier la composition de leurs produits pour en abaisser les coûts. Suivant leur nature, les substances ajoutées peuvent entrainer une modification des propriétés, une baisse de l’activité, voire augmenter la toxicité de l’huile essentielle.
Pour éviter les contrefaçons, mieux vaut se fournir en huiles essentielles auprès de vendeurs ayant une expertise reconnue dans le domaine et qui assurent des contrôles qualités. Attention de ne pas se fier à un prix élevé qui n’est pas nécessairement gage de qualité.

Comment la sécurité d’emploi des huiles essentielles est-elle établie ?

Le fabricant est tenu de pouvoir justifier de la sécurité de ses produits, selon les usages préconisés, conformément aux règlementations applicables (cosmétique, dispositifs médicaux, compléments alimentaires, biocides…). Les laboratoires assurent la sécurité des huiles essentielles via un contrôle optimal de la qualité à chaque étape précédant la mise sur le marché : conformité avec les standards de composition (normes ISO, Afnor…), dosages des pesticides et autres contaminants, mesure des paramètres physico-chimiques (densité, pouvoir rotatoire, indice de réfraction…), suivis de stabilité, contrôles organoleptiques (aspect, couleur, odeur)…. De plus, une information claire et complète des utilisateurs sur les modes d’obtention, précautions et limitations liées à chaque huile essentielle contribue à assurer la sécurité d’utilisation par les consommateurs.

Une huile essentielle, c’est un produit naturel, donc, ce n’est pas dangereux ?

Comme pour tout produit recelant une activité, les huiles essentielles sont à manier avec précaution car très concentrées en principes actifs. Il est important de respecter les précautions du fabricant et les conseils des professionnels de santé pour un usage sûr des huiles essentielles.

Est-ce que les huiles essentielles sont dangereuses pour mon animal de compagnie ?

Peu d’études sur l’Aromathérapie vétérinaire ont pour l’instant été menées. Il convient donc d’être prudent quant à l’utilisation des huiles essentielles chez les animaux et de se référer à l’avis d’un vétérinaire formé à l’Aromathérapie. Les chats présentent notamment une vulnérabilité accrue.

Les huiles essentielles sont-elles allergisantes ?

Certaines huiles essentielles contiennent des substances allergènes. Au même titre que pour toute autre allergie, ces substances sont formellement à éviter par les personnes se sachant allergiques. Pour les autres, pour une utilisation cutanée, par précaution, il convient de toujours réaliser un test préalable dans le pli du coude 48h avant l’utilisation d’une préparation contenant une huile essentielle

Les COV (Composés Organiques Volatils), qu'est ce que c'est ?

Les COV (Composés Organiques Volatils) naturels issus des plantes, comme les HE, sont indispensables à la vie sur terre et sont utilisées pour leurs propriétés bénéfiques ce que démontrent maintes études.
Les huiles essentielles sont des COV naturels comme la plupart des molécules odorantes de plantes (fruits, fleurs …) à ne pas confondre avec les COV anthropiques, générés par l’activité humaine et considérés comme polluants, tels que le benzène ou le formaldéhyde.

Les huiles essentielles sont-elles irritantes ?

Les huiles essentielles sont des substances actives. Mal utilisées, certaines peuvent être irritantes.
Le mésusage est ainsi la première cause d’effets indésirables comme l’ont démontré de façon constante, tous les rapports des Centres Antipoison. Les huiles essentielles utilisées conformément aux recommandations des fabricants et des réglementations sont d’un usage sûr.

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Les huiles essentielles sont-elles allergisantes ?

Certains composants des huiles essentielles sont connus comme potentiellement allergisants. Ils sont du reste mentionnés sur les étiquettes pour permettre à la partie de la population se sachant allergique, de les tester ou de les éviter.

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Quel est le cadre réglementaire des huiles essentielles en France?

Le marché des huiles essentielles en France est soumis à pas moins de 6 réglementations : médicament, cosmétique, biocide, complément alimentaire, produit courant, parfum. Chacune de ces réglementations assure la sécurité d’emploi des huiles essentielles, selon l’usage final.
C’est pourquoi le CONSORTIUM HE a engagé dès 2016 des discussions avec les pouvoirs publics (ANSM et DGCCRF) dont l’objectif est d’harmoniser en une seule réglementation cohérente les différents usages des Huiles Essentielles, notamment en aromathérapie.

Les huiles essentielles contiennent du limonène ou du linalol allergisants?

D’après les études cliniques et scientifiques, le limonène et le linalol ne sont pas classés allergisants respiratoires. Ce sont les produits d’oxydation à l’air du limonène ou du linalol qui peuvent l’être. Dans les habitats, la principale source de limonène oxydé provient des peintures murales où il est utilisé comme solvant « vert » en remplacement des solvants pétrochimiques.
Une HE de qualité, conservée ou conditionnée à l’abri de la lumière et de l’air, n’expose pas à des composés oxydés allergisants. A titre de prévention, la réglementation impose que la présence de limonène ou de linalol au-delà d’une certaine quantité dans les produits soit mentionnée sur les étiquettes des produits.
Les consommateurs réellement sensibles notamment peuvent ainsi éviter de s’y exposer.

Quel est l'impact d'un nombre élevé d’huiles essentielles dans un spray ou un mélange tout prêt pour diffuseur?

Un nombre élevé d’huiles essentielles dans un spray ou un mélange tout prêt pour diffuseur n’augmente pas les risques. Une huile essentielle se caractérise par sa richesse en composants, en moyenne une trentaine.

Les sprays aériens ou les mélanges pour diffuseurs sont souvent constitués de plusieurs huiles essentielles. Une idée répandue, mais inexacte, affirme qu’en mélangeant plusieurs huiles essentielles, on multiplierait les composants (10 HE représenteraient 300 composants par exemple).
Une simple analyse montre que ce n’est pas le cas : un mélange de 10 ou 50 huiles essentielles présentera toujours un trentaine de composants majoritaires, seules les proportions de ces composants vont être modifiées. La raison en est que plusieurs composants identiques se retrouvent dans de nombreuses plantes et huiles essentielles différentes.

La bonne tolérance des huiles essentielles est elle démontrée?

Le CONSORTIUM HE mène des études en situation de vie réelle auprès des consommateurs. L’étude « Huiles essentielles et air intérieur » menée début 2019 auprès de 22 000 consommateurs [9] montre que pour 1 million de produits [10] vendus, seulement 12 personnes mentionnent avoir ressenti une gêne respiratoire modérée et réversible.

On notera que plusieurs d’entre elles ont signalé ne pas avoir suivi les recommandations du fabricant, le surdosage étant le plus souvent responsable des gênes ressenties. Ces travaux ont été présentés à l’ANSES [11] le 9 avril 2019.

Concernant les personnes asthmatiques, des travaux récents de référence, publiés dans la revue internationale Journal of Asthma,(12) démontre la bonne tolérance de patients allergiques asthmatiques légers à modérés suite à l’utilisation d’un spray aérien composé d’HE en mélange. Ces données cliniques réelles contredisent les conclusions des travaux théoriques précédents mentionnés par la revue.

Références :
(9) Etude du Consortium HE (en cours). Résultats restitués sur les premiers 22 000 consommateurs d’HE en usage atmosphérique, dans le cadre des auditions de l’Unité d’évaluation des risque liés à l’air de l’ANSES.
(10) Sprays aériens, huiles essentielles et mélanges pour diffuseurs.
(11) ANSES: Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
(12) Tolerance to exposure to essential oils exposure in patients with allergic asthma, Levy et al., Journal of asthma, 2018

Les huiles essentielles utilisées en diffusion aérienne dans la maison présentent-elles un risque pour un organisme aquatique?

Les huiles essentielles utilisées en diffusion aérienne dans la maison ne présentent aucun risque pour les organismes aquatiques. Des tests d’écotoxicité et de biodégradabilité en situation réelle ont été réalisés selon les normes OCDE [6] sur des mélanges d’huiles essentielles, la biodégradabilité et l’absence de toxicité y sont démontrées. Plusieurs huiles essentielles sont même utilisées en aquaculture [7].

Références :
(6) Normes OCDE N° 201 – 202 – 203 et 201 F
(7) Zheng, Z. L., et al. (2009). Evaluation of oregano essential oil (Origanum heracleoticum L.) on growth, antioxidant effect and resistance against Aeromonas hydrophila in channel catfish (Ictalurus punctatus). Aquaculture, 292(3-4), 214- 218. // de Souza, R. C., et al. (2019). Dietary addition of the essential oil from Lippia alba to Nile tilapia and its effect after inoculation with Aeromonas spp. Aquaculture Nutrition, 25(1), 39-45.// Devi, A. A., & Kamilya, D. (2019). Efficacy and effects of clove oil and MS-222 on the immune-biochemical responses of juvenile rohu Labeo rohita. Aquaculture Research, 50(3), 957-963. //Mizuno, S., et al. (2018). Effects of dietary supplementation with oregano essential oil on prevention of the ectoparasitic protozoans Ichthyobodo salmonis and Trichodina truttae in juvenile chum salmon Oncorhynchus keta. Journal of fish biology, 93(3), 528-539.// Malheiros, D. F., et al. (2016). Toxicity of the essential oil of Mentha piperita in Arapaima gigas (pirarucu) and antiparasitic effects on Dawestrema spp.(Monogenea). Aquaculture, 455, 81-86.

Qu'en est-il des huiles essentielles et des perturbateurs endocriniens ?

Les huiles essentielles ne sont pas des perturbateurs endocriniens. Un perturbateur endocrinien est défini par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme étant une molécule qui mime, bloque ou modifie l’action d’une hormone et entraîne un effet néfaste pour l’organisme.

De très nombreux aliments végétaux présentent une activité endocrinienne réelle, mais ne présentent pas d’effets néfastes. Ils appartiennent au monde des « SASE » (Substances Actives sur un Système Endocrinien).

Actives, mais sans effet néfaste. C’est le cas du soja, du houblon, de la plupart des céréales, des brocolis, des choux, des noix… Quelques huiles essentielles sont dans ce cas, celles de lavande ou d’arbre à thé, par exemple, décriées par certains.

Les huiles essentielles ne sont pas des perturbateurs endocriniens, elles ont une activité endocrinienne légère, bien inférieure à celle du soja, et sans effet néfaste.

Y-a- t-il des effets indésirables à la diffusion des huiles essentielles ?

La réponse est incontestablement non. Le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) publié en 2020* souligne le faible nombre d’effets indésirables rapportés aux Centres Antipoison, seulement 1432 cas avec symptômes sur une période de 8 années d’étude, de 2011 à 2019. Ce chiffre est à mettre en perspective avec le nombre de produits vendus en France sur la même période soit 436 millions d’unités**. La fréquence d’apparition d’effets indésirables a été extrêmement faible : 1 cas pour 304 500 unités vendues.

Références :
*Rapport ANSES : Sprays et diffuseurs à base d’huiles essentielles à usage domestique, mars 2020** Cumul unités produits, médicaments contenant des HE, HE unitaires, spécialités aux HE, tous circuits de distribution, sources : IMS, FranceAgriMer, données marchés Consortium HE
*Rapport ANSES : Sprays et diffuseurs à base d’huiles essentielles à usage domestique, mars 2020

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(1) FranceAgriMer – Le marché de l’Aromathérapie en pharmacie (janvier 2018)